Élargir les options thérapeutiques chez les patients adultes atteints de cancers solides surexprimant HER2 ou porteurs d’une mutation de HER2.

Essai clinique

Type : Académique
Statut : Ouvert
Phase : II
Type de traitement : Thérapie ciblée
Étape de prise en charge : Stade localisé : traitement locorégional initial, Stade métastatique : 2ème Ligne, Stade métastatique : 3ème Ligne et +, Récidive locale ou biologique
Date d'ouverture : 12/12/2025
Date clôture : 13/03/2028
Promoteur : UNICANCER
Progression du cancer: Loco-régional et à distance
Résumé :

Les altérations du gène HER2 sont impliquées dans le développement de certains cancers. Ces anomalies sont retrouvées à des fréquences très variables (d’environ 2 % à 60 %) dans différents types de cancers, notamment ceux du poumon, du sein, de l’estomac, des voies biliaires, des glandes salivaires, du côlon, de l’endomètre, de l’utérus, de la vessie, des os, du sang, etc.

Le zanidatamab est un médicament anticancéreux qui agit sur les cellules présentant des altérations du gène HER2. Il est actuellement utilisé en Europe pour le traitement des cancers des voies biliaires.

Cependant, au cours de plusieurs essais cliniques, le zanidatamab a montré une activité prometteuse chez certains patients atteints de différents types de cancers présentant une altération du gène HER2. Ce traitement pourrait donc être efficace dans plusieurs types de cancers lorsque cette anomalie génétique est identifiée.

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’efficacité du zanidatamab chez des patients atteints d’un cancer localisé dans l’un des sites suivants : endomètre, colorectal, tête et cou, sarcome ou poumon. L’efficacité sera évaluée par le nombre de patients chez lesquels une diminution de la taille de la tumeur est observée.

Tous les patients inclus dans l’étude recevront du zanidatamab par perfusion intraveineuse toutes les 3 semaines. Le traitement sera poursuivi tant qu’un bénéfice clinique est observé (stabilisation ou régression de la maladie).

Pendant le traitement, les participants se rendront régulièrement à l’hôpital pour des consultations médicales afin de :

  • évaluer et prendre en charge les effets indésirables potentiels du zanidatamab ; une réduction de dose pourra être envisagée afin d’améliorer la tolérance ;
  • surveiller l’évolution de la maladie au moyen de scanners et/ou d’IRM, réalisés toutes les 6 semaines pendant les 18 premiers mois de traitement, puis toutes les 12 semaines.

Après l’arrêt du traitement (en raison d’une intolérance ou d’une progression de la maladie), les patients seront suivis conformément aux pratiques habituelles de l’hôpital jusqu’à la fin de l’étude, soit pendant une durée de 1 à 4 ans, en fonction de la date d’inclusion dans l’essai clinique.

Domaines/spécialités :
  • Cancers digestifs
    • Colon
    • Rectum
  • Cancers gynécologiques
    • Endomètre
  • Cancers thoraciques
    • Adénocarcinome (CBNPC)
    • Carcinome bronchique épidermoïde (CBNPC)
  • Cancers de la tête et du cou
    • Hypopharynx
    • Oropharynx
    • Cavité buccale
    • Nasopharynx
    • Larynx
  • Sarcomes (tissus mous et os)
Pathologies :
  • Tumeur maligne de la lèvre - Cim10 : C00
  • Tumeur maligne de la base de la langue - Cim10 : C01
  • Tumeur maligne de la langue, parties autres et non précisées - Cim10 : C02
  • Tumeur maligne de la gencive - Cim10 : C03
  • Tumeur maligne du plancher de la bouche - Cim10 : C04
  • Tumeur maligne du palais - Cim10 : C05
  • Tumeur maligne de la bouche, parties autres et non précisées - Cim10 : C06
  • Tumeur maligne des glandes salivaires principales, autres et non précisées - Cim10 : C08
  • Tumeur maligne de l'oropharynx - Cim10 : C10
  • Tumeur maligne du rhinopharynx - Cim10 : C11
  • Tumeur maligne du sinus piriforme - Cim10 : C12
  • Tumeur maligne de l'hypopharynx - Cim10 : C13
  • Tumeur maligne de la lèvre, de la cavité buccale et du pharynx, de sièges autres et mal définis - Cim10 : C14
  • Tumeur maligne du côlon - Cim10 : C18
  • Tumeur maligne de la jonction recto-sigmoïdienne - Cim10 : C19
  • Tumeur maligne du rectum - Cim10 : C20
  • Tumeur maligne du larynx - Cim10 : C32
  • Tumeur maligne des bronches et du poumon - Cim10 : C34
  • Tumeur maligne des os et du cartilage articulaire des membres - Cim10 : C40
  • Tumeur maligne des os et du cartilage articulaire, de sièges autres et non précisés - Cim10 : C41
  • Tumeur maligne du tissu conjonctif et des autres tissus mous - Cim10 : C49
  • Tumeur maligne du corps de l'utérus - Cim10 : C54

Critères de population

Sexe : Homme et femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  • Cancer de l’endomètre, colorectal, des voies aérodigestives supérieures (tête et cou), cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) ou sarcome, confirmé histologiquement ou cytologiquement.
  • Patient présentant une maladie progressive, non résécable et/ou avancée ou métastatique, avec une surexpression de HER2 (IHC 3+ exclusivement) déterminée localement et revue de façon centrale pour les cancers de l’endomètre, colorectal, tête et cou ou les sarcomes, ou une mutation activatrice de HER2 pour le CPNPC, déterminée sur tissu tumoral (voir section 7.1.2 du protocole).
  • Âge ≥ 18 ans au moment de l’inclusion.
  • Statut de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) ≤ 2.
  • Patient ayant progressé après au moins une ligne de traitement et pour lequel il n’existe plus d’option thérapeutique standard disponible.
  • Patient présentant une altération de HER2 couverte par une indication standard commercialisée pour une thérapie ciblant HER2 ne pourra être inclus qu’après épuisement de la stratégie anti-HER2 standard.
  • Espérance de vie estimée > 3 mois.
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1, quelle que soit la localisation. Les lésions tumorales situées dans une zone précédemment irradiée ou ayant fait l’objet d’un autre traitement loco-régional sont considérées comme mesurables si une progression claire de la lésion a été démontrée.
  • Fonction médullaire adéquate : numération absolue des neutrophiles (ANC) ≥ 1,5 × 10⁹/L, plaquettes ≥ 75 × 10⁹/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL. Les transfusions sont autorisées avec une période de wash-out de 2 semaines avant l’initiation du traitement.
  • Fonction hépatique adéquate : bilirubine totale ≤ 1,5 × la limite supérieure de la normale (LSN) (≤ 3,0 × LSN en cas de syndrome de Gilbert documenté ou de métastases hépatiques), ASAT (AST) et ALAT (ALT) ≤ 2,5 × LSN (≤ 5 × LSN en cas d’atteinte hépatique tumorale documentée).
  • Fonction cardiaque adéquate : fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ≥ 50 % à l’inclusion, déterminée par échocardiographie (ECHO) ou scintigraphie MUGA réalisée dans les 14 jours précédant l’inclusion.
  • Temps de prothrombine (TP) normal > 70 % et temps de céphaline activée (TCA/PTT) normal, sauf chez les patients sous anticoagulants.
  • Fonction rénale adéquate : clairance de la créatinine estimée ≥ 30 mL/min selon la formule de Cockcroft-Gault.
  • Les hommes et les femmes en âge de procréer doivent accepter d’utiliser une méthode de contraception hautement efficace pendant toute la durée de l’étude et pendant la période requise après la fin du traitement (voir tableau 6 du protocole). Les hommes doivent également s’engager à ne pas donner de sperme et les femmes à ne pas donner d’ovocytes pendant la période spécifiée.
  • Les femmes en âge de procréer doivent avoir un test de grossesse sérique négatif réalisé dans les 3 jours précédant la date d’initiation du traitement.
  • Disponibilité d’un échantillon tumoral FFPE archivé approprié (tumeur primitive ou métastatique) : FFPE âgé de moins de 2 ans (souhaitable), maximum 5 ans (accepté), fixé uniquement au formol tamponné. Les cytoponctions (échantillons cytologiques) et les biopsies de sites de métastases osseuses ne sont pas acceptables. À défaut, le patient peut accepter une biopsie optionnelle dans le cadre de l’étude.
  • Capacité et volonté de se conformer au protocole pendant toute la durée de l’étude, incluant les visites programmées, le schéma thérapeutique, les examens biologiques, les prélèvements à des fins de recherche et les autres procédures de l’étude.
  • Affiliation à un régime de sécurité sociale.
  • Signature d’un consentement éclairé écrit avant toute procédure spécifique à l’étude. En cas d’incapacité physique du patient à signer, une personne de confiance de son choix, indépendante de l’investigateur et du promoteur, peut attester et signer le consentement du patient.
Critères d’exclusion :
  • Patient qui, selon le jugement de l’investigateur, devrait être inclus dans une autre étude en cours évaluant une thérapie anti-HER2 (y compris le zanidatamab).
  • Patient ayant déjà reçu un traitement ciblant HER2, sauf si celui-ci est commercialisé pour l’indication correspondant à la cohorte étudiée.
  • Autre cancer primitif dans les 3 dernières années, à l’exception d’un carcinome in situ du col de l’utérus traité de manière adéquate par conisation, ou d’un carcinome basocellulaire ou épidermoïde cutané. Les survivants d’un cancer ayant bénéficié d’un traitement à visée curative, sans signe de maladie depuis au moins 4 ans et considérés comme à risque négligeable de récidive, sont éligibles.
  • Maladie auto-immune, du tissu conjonctif ou inflammatoire avec atteinte pulmonaire non liée à des métastases pulmonaires (par exemple : polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Sjögren, sarcoïdose).
  • Antécédent de pneumonectomie.
  • Patient présentant toute condition ou preuve de maladie systémique sévère ou non contrôlée (par exemple diathèse hémorragique active, infection active ou pathologie psychiatrique) qui, selon l’investigateur, rendrait la participation à l’étude inappropriée ou compromettrait le respect du protocole. Le dépistage des maladies chroniques n’est pas requis pour l’éligibilité.
  • Antécédents d’infarctus du myocarde ou d’angor instable dans les 6 mois précédant l’inclusion, taux de troponine compatibles avec un infarctus du myocarde, ou pathologie cardiaque cliniquement significative telle qu’arythmie ventriculaire nécessitant un traitement, hypertension non contrôlée ou antécédents d’insuffisance cardiaque congestive symptomatique.
  • Preuve de compression médullaire ou de métastases cérébrales cliniquement actives et symptomatiques, ou nécessitant un traitement par corticoïdes ou anticonvulsivants. Les patients présentant des métastases cérébrales traitées ou cliniquement inactives, asymptomatiques (sans signes ou symptômes neurologiques et ne nécessitant pas de traitement par corticoïdes ou anticonvulsivants), peuvent être inclus. Le statut neurologique doit être stable et sans progression radiologique depuis au moins 2 semaines avant la première administration de zanidatamab.
  • Preuve d’une atteinte leptoméningée. Si une atteinte leptoméningée est rapportée radiologiquement à l’IRM de base mais n’est pas suspectée cliniquement par l’investigateur, le patient doit être exempt de symptômes neurologiques.
  • Pancréatite aiguë ou chronique non contrôlée ou maladie hépatique de classe C selon Child-Pugh.
  • Patient présentant des toxicités non résolues liées à un traitement anticancéreux antérieur, définies comme des toxicités (hors alopécie) non résolues à un grade ≤ 1 ou à l’état basal selon les critères NCI-CTCAE version 5.0. Les patients présentant des toxicités chroniques de grade 2 peuvent être inclus à la discrétion de l’investigateur, après consultation et approbation de l’investigateur coordinateur.
  • Patient recevant une corticothérapie systémique chronique à une dose > 10 mg/jour de prednisone (ou équivalent) ou tout traitement immunosuppresseur dans les 2 semaines précédant la première administration de zanidatamab, sauf approbation contraire de l’investigateur coordinateur. Les patients nécessitant des bronchodilatateurs, des corticoïdes inhalés, topiques ou oculaires, ou des injections locales de corticoïdes peuvent être inclus.
  • Traitement par anthracyclines dans les 90 jours précédant la première dose de zanidatamab et/ou dose cumulée à vie > 360 mg/m² de doxorubicine ou équivalent.
  • Antécédent d’hypersensibilité sévère mettant en jeu le pronostic vital aux anticorps monoclonaux ou aux protéines recombinantes.
  • Femme enceinte ou allaitante.
  • Participation à un autre essai thérapeutique dans les 30 jours précédant l’inclusion. La participation à une étude observationnelle est autorisée.
  • Patient ne souhaitant pas ou étant incapable de se conformer au suivi médical requis par l’étude pour des raisons géographiques, familiales, sociales ou psychologiques.
  • Personne privée de liberté ou placée sous protection judiciaire ou tutelle.

Centre d'investigation

En cours
Nom : Institut de Cancérologie de Lorraine - ICL
Ville : VANDOEUVRE-LES-NANCY (54)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Nom : Service
Prénom : Recherche Clinique
Téléphone : Non disponible
Email : investigation@nancy.unicancer.fr

Référentiels Oncologik

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