Essai international multicentrique randomisé de phase II évaluant le dostarlimab en association avec le niraparib versus niraparib seul comparé à la chimiothérapie dans le traitement du carcinosarcome endométrial ou ovarien métastatique ou récidivant après au moins une ligne de chimiothérapie.

Essai clinique

Type : Institutionnel
Statut : Ouvert
Phase : III
Type de traitement : Thérapie ciblée
Étape de prise en charge : Récidive locale ou biologique, Stade métastatique : 2ème Ligne
Date d'ouverture : 18/09/2025
Date clôture : 01/06/2027
Promoteur : ARCAGY/ GINECO GROUP
Progression du cancer: Loco-régional et à distance
Résumé :

Les carcinosarcomes (également appelés tumeurs mixtes malignes de Müller) sont des tumeurs rares et très agressives, avec une incidence mondiale estimée entre 0,5 et 3,3 cas pour 100 000 femmes par an.

Les carcinosarcomes gynécologiques, c’est-à-dire ceux de l’ovaire et de l’utérus, présentent un taux de survie globale (SG) à 5 ans inférieur à 10 % et un pronostic défavorable.

Après le traitement initial (chirurgie ± radiothérapie adjuvante ± chimiothérapie), la grande majorité des patientes rechutent et reçoivent diverses chimiothérapies avec un bénéfice modeste, et pratiquement toutes les patientes décèdent.

Après une première ligne de chimiothérapie comportant un sel de platine, une monothérapie (doxorubicine ou paclitaxel) est fréquemment utilisée en rechute, mais avec :

  • un taux de réponse  < 20 %,

  • une survie sans progression < 4 mois,

  • et une SG < 1 an.

Dans ce contexte de besoin médical non satisfait, une meilleure compréhension de ces néoplasmes agressifs est essentielle afin de proposer de nouvelles options thérapeutiques.

Domaines/spécialités :
  • Cancers gynécologiques
    • Ovaire
    • Endomètre
Pathologies :
  • Tumeur maligne du corps de l'utérus - Cim10 : C54
  • Tumeur maligne de l'ovaire - Cim10 : C56

Critères de population

Sexe : Femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  • Carcinosarcome utérin ou ovarien progressif ou récidivant (tumeur mixte maligne müllérienne - MMMT).
  • Le diagnostic initial doit être confirmé histologiquement et une relecture centralisée de la tumeur initiale ou de la biopsie de rechute sera effectuée.
  • Échantillons tumoraux obligatoires : disponibilité d’un bloc tumoral FFPE obtenu récemment (moins de 3 mois) ou accord pour une nouvelle biopsie si une lésion est accessible, avec ≥20 % de cellularité et une surface tumorale ≥8 mm².

  • Maladie progressive selon RECIST 1.1, dans les 12 mois suivant le dernier cycle de chimiothérapie.

  • Échec après ≥1 traitement antérieur contenant du platine (y compris en situation adjuvante).

  • La patiente doit avoir reçu 1 traitement chimiothérapeutique préalable pour la prise en charge du carcinosarcome, pouvant inclure chimiothérapie seule, chimioradiothérapie et/ou traitement de consolidation/entretien.

  • Absence d’infection active nécessitant des antibiotiques.

  • Tout traitement hormonal dirigé contre la tumeur doit être arrêté au moins une semaine avant le début du traitement de l’étude ; le traitement hormonal substitutif est autorisé.

  • Statut de performance ECOG ≤2.

  • Espérance de vie >2 mois.

Fonction médullaire adéquate :

  • Plaquettes ≥100 000/mm³
  • Polynucléaires neutrophiles (PNN) ≥1 500/mm³
  • Hémoglobine >9 g/dL

Fonction hépatique et rénale adéquate :

  • Bilirubine totale ≤1,5× LSN (≤3× LSN si métastases hépatiques ; ≤2,0 dans le syndrome de Gilbert OU bilirubine directe ≤1× LSN)
  • Créatinine ≤1,5× LSN ou clairance de la créatinine ≥60 mL/min (Cockcroft-Gault)
  • ASAT/ALAT ≤2,5× LSN (≤5× LSN si métastases hépatiques)
  • Phosphatases alcalines <2,5× LSN
  • Albumine sérique >3 g/dL

 

  • INR/PT ≤1,5× LSN sauf si traitement anticoagulant (doit être dans la plage thérapeutique)
  • TCA ≤1,5× LSN sauf si traitement anticoagulant (dans la plage thérapeutique)

  • Pression artérielle normale ou hypertension contrôlée (≤140/90 mmHg).

  • Corticothérapie autorisée si dose stable et ≤10 mg/jour (équivalent prednisone) depuis ≥4 semaines avant le traitement.

  • Engagement à ne pas donner de sang pendant l’étude ni dans les 90 jours suivant la dernière dose.

  • Fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) > limite inférieure de la normale si anthracyclines prévues.

  • Test de grossesse urinaire ou sanguin négatif dans les 7 jours précédant le traitement si en âge de procréer, et accord pour s’abstenir de grossesse ou utiliser une contraception hautement efficace pendant l’étude et jusqu’à 180 jours après la dernière dose.

Femmes non en âge de procréer définies comme :

  • ≥45 ans et aménorrhée >1 an, ou

  • Aménorrhée <2 ans + FSH en zone post-ménopausique, ou

  • Antécédent documenté d’hystérectomie, ovariectomie bilatérale, ou ligature tubaire.

  • Femmes en âge de procréer : utilisation d’une contraception hautement efficace pendant l’étude et 180 jours après la dernière dose (l’abstinence est acceptable si méthode habituelle).

  • Engagement à ne pas allaiter pendant l’étude et jusqu’à 180 jours après la dernière dose.

  • Capacité à prendre un traitement oral.

  • Femme ≥18 ans au moment de la signature du consentement.

  • Consentement éclairé signé.

  • Pour la France : affiliée à un régime de sécurité sociale.

Critères d’exclusion :
  • Participation à un autre essai clinique interventionnel (sauf essai biologique validé par le promoteur).

  • Traitement antérieur par niraparib, autre inhibiteur de PARP, ou inhibiteurs PD1/PDL-1.

  • Thérapie expérimentale, immunothérapie, chimiothérapie ou biothérapie administrée <4 semaines ou <5 demi-vies avant la randomisation (le plus long des deux). Radiothérapie <4 semaines avant randomisation.

  • Chirurgie majeure ≤3 semaines avant traitement, sans récupération complète.

  • Antécédent de traitement par le schéma de chimiothérapie choisi comme bras contrôle :

    • Paclitaxel 3 semaines autorisé si >6 mois depuis la dernière dose.

    • Paclitaxel hebdomadaire autorisé uniquement en 1re ligne si >6 mois depuis la dernière dose.

    • Paclitaxel hebdomadaire en rechute interdit.

  • 3 lignes de chimiothérapie cytotoxique pour carcinosarcome.

  • Toxicité persistante > Grade 1.

  • Maladie cardiovasculaire significative (troubles de conduction, HTA non contrôlée, infarctus, arythmie, angine, insuffisance cardiaque ≥NYHA II, AVC <6 mois).

  • Maladie sévère concomitante augmentant le risque ou empêchant la participation (neurologique, psychiatrique, infectieuse, hépatique, rénale, gastro-intestinale).

  • Obstruction digestive nécessitant nutrition parentérale ou pathologies digestives perturbant l’absorption.

  • Antécédent ≥Grade 3 d’effet indésirable immuno-induit (sauf anomalies biologiques non cliniques).

  • Radiothérapie >20 % de la moelle osseuse dans les 2 semaines, ou toute radiothérapie dans la semaine avant le J1.

  • Immunodéficience, corticothérapie systémique ou immunosuppresseur dans les 7 jours avant traitement.

  • Infection VIH connue.

  • Hépatite B active (AgHBs+) ou hépatite C active (ARN détectable).

  • Maladie auto-immune active nécessitant un traitement systémique dans les 2 dernières années (sauf traitements de substitution).

  • Antécédent de pneumopathie interstitielle.

  • Vaccin vivant ≤14 jours avant traitement.

  • Transfusion (plaquettes ou GR) ≤4 semaines avant traitement.

  • Facteurs de croissance (G-CSF, GM-CSF, EPO) ≤4 semaines avant traitement.

  • Antécédent d’anémie, neutropénie ou thrombopénie Grade 3–4 persistante >4 semaines après chimio précédente.

  • Antécédent de syndrome myélodysplasique (SMD) ou leucémie aiguë myéloïde (LAM).

  • Métastases cérébrales symptomatiques ou carcinomatose méningée.

  • Autre cancer invasif dans les 3 ans (sauf cancer cutané non mélanome ou carcinome in situ guéri).

  • Hypersensibilité aux médicaments expérimentaux ou excipients.

  • Conditions psychologiques, familiales ou sociales empêchant le suivi du protocole.

  • Patientes sous suivi psychiatrique ou institutionnalisées.

  • Personnes privées de liberté par décision judiciaire/administrative.

  • Personnes sous tutelle/curatelle ou incapables de donner leur consentement.

Centre d'investigation

En cours
Nom : Institut de Cancérologie de Lorraine - ICL
Ville : VANDOEUVRE-LES-NANCY (54)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné

Référentiels Oncologik

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