Oncologie, Dénutrition et Sensorialité : liens, mécanismes et leviers d’action.

Essai clinique

Type : Académique
Statut : Ouvert
Phase : Étude observationnelle
Étape de prise en charge : Stade localisé : traitement adjuvant, Diagnostic
Date d'ouverture : 18/09/2025
Date clôture : 01/09/2027
Promoteur : Centre Hospitalier Universitaire Dijon
Progression du cancer: Pas de progression
Résumé :

Les cancers des voies aéro-digestives supérieures représentent environ 4 % des tumeurs malignes dans le monde, et les cancers digestifs (colon et foie notamment) comptent parmi les plus fréquents. En France, on recense environ 19 000 nouveaux cas de cancers des voies aéro-digestives supérieures et 88 000 nouveaux cas de cancers digestifs par an. Ces patients sont particulièrement exposés au risque de dénutrition, facteur majeur de complications, d’échec thérapeutique et de mortalité. On estime que 10 à 20 % des décès de patients atteints de cancer sont dus à la dénutrition plutôt qu’à la maladie elle-même.

La maladie et ses traitements entraînent des besoins nutritionnels accrus, un hypercatabolisme, ainsi que des troubles sensoriels (goût, odorat, salivation, microbiote oral) responsables d’une baisse du plaisir alimentaire et de la consommation. Ces modifications alimentaires peuvent être subies (séquelles, effets secondaires) ou choisies (adoption d’une alimentation perçue comme « plus saine »).

Les troubles du goût et de l’odorat sont fréquents après chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie. Leurs mécanismes restent mal compris, mais plusieurs hypothèses existent : altération des enzymes buccales, des récepteurs sensoriels, de la composition de la salive ou encore du microbiote oral.

L’identification précoce de la dénutrition et des modifications du comportement alimentaire est un enjeu crucial. Le plaisir alimentaire repose sur le système hédonique, qui intègre le “liking” (appréciation du goût) et le “wanting” (désir de consommer). Ces dimensions, influencées par l’histoire de la maladie, les traitements, l’environnement et l’apprentissage alimentaire, modifient directement les comportements nutritionnels.

Domaines/spécialités :
  • Cancers digestifs
    • Colon
    • Foie –Voie biliaire
  • Cancers des VADS
    • Carcinome épidermoïde de l'oropharynx
    • Carcinome épidermoïde de la cavité buccale
Pathologies :
  • Tumeur maligne de la bouche, parties autres et non précisées - Cim10 : C06
  • Tumeur maligne de l'oropharynx - Cim10 : C10
  • Tumeur maligne du côlon - Cim10 : C18
  • Tumeur maligne du foie et des voies biliaires intrahépatiques - Cim10 : C22
Liens externes :

Critères de population

Sexe : Homme et femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  • Patients atteints d’un cancer nouvellement diagnostiqué de l’oropharynx, de la cavité buccale, du côlon ou du foie (quel que soit le stade).

  • Patients pour lesquels un traitement de première intention a été décidé, incluant radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie et/ou chirurgie.

  • Patients capables de suivre l’ensemble des procédures prévues par le protocole.

  • Patients ayant donné leur consentement libre, oral et éclairé à participer à l’étude.

Critères d’exclusion :
  • Personne non affiliée à la sécurité sociale.

  • Personne faisant l’objet d’une mesure de protection légale (curatelle, tutelle).

  • Femme enceinte, en travail ou allaitante.

  • Adulte incapable de donner son consentement.

  • Mineur.

  • Personne ne sachant pas lire, parler, écrire et comprendre le français.

  • Patients atteints de troubles neuro-cognitifs (AVC, dyslexie, dyspraxie) ou de troubles neuro-psychiatriques (démence, autisme) rendant impossible l’évaluation de la sensorialité gustative.

  • Patients avec troubles olfactifs ou gustatifs documentés avant la maladie.

  • Patients atteints d’un autre cancer en cours de traitement.

  • Patients souffrant d’une maladie systémique ou d’un traumatisme physique affectant la perception du goût.

  • Patients en insuffisance rénale.

  • Patients atteints de polypose naso-sinusienne.

  • Patients recevant un traitement immunosuppresseur.

  • Patients avec une espérance de vie estimée à moins de 3 mois.

Centre d'investigation

En cours
Nom : CHU de Dijon Bourgogne
Ville : Dijon
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné

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