Efficacité, sécurité et résultats rapportés par les patients de la radiothérapie interne vectorisée par récepteur de la somatostatine au ¹⁷⁷Lu-édotréotide, comparée à l’évérolimus, chez des tumeurs neuroendocrines (TNE) pulmonaires et thymiques exprimant les récepteurs de la somatostatine.

Essai clinique

Type : Institutionnel
Statut : Ouvert
Phase : III
Type de traitement : Radiothérapie
Étape de prise en charge : Stade localisé : traitement adjuvant, Stade localisé : traitement locorégional initial, Récidive locale ou biologique
Date d'ouverture : 18/09/2025
Date clôture : 01/03/2028
Promoteur : Grupo Espanol de Tumores Neuroendocrinos
Progression du cancer: Loco-régional et à distance
Résumé :

L’essai LEVEL est un essai de phase III, randomisé, prospectif, international et en ouvert. Il compare l’efficacité de l’évérolimus et du ¹⁷⁷Lu-édotréotide chez des patients atteints de tumeurs neuroendocrines (TNE) pulmonaires et thymiques bien à modérément différenciées exprimant fortement les récepteurs de la somatostatine (SSTR+), confirmés par imagerie TEP spécifique.

L’hypothèse est que le ¹⁷⁷Lu-édotréotide peut augmenter de manière significative la survie sans progression par rapport à l’évérolimus, chez les patients porteurs de carcinoïdes pulmonaires et thymiques.

Conception de l’étude :

  • Étude randomisée, multicentrique, en ouvert, internationale.
  • 120 patients seront inclus, randomisés selon un ratio 3:2 entre le bras expérimental (¹⁷⁷Lu-édotréotide) et le bras contrôle (évérolimus).

Critères de stratification :

  • Selon les traitements antérieurs :

    • patients naïfs (n’ayant reçu aucun traitement anticancéreux systémique),

    • patients prétraités (1 ou 2 lignes antérieures, y compris analogues de la somatostatine utilisés comme traitement antitumoral).

  • Selon la différenciation histologique : tumeur typique versus atypique (bien différenciée versus modérément différenciée).

  • Le statut fonctionnel n’est pas pris en compte, car la littérature montre qu’il a peu de valeur prédictive/prognostique pour la PRRT.

Évaluations et suivi :

  • Diagnostic de la progression et évaluation de la charge tumorale réalisés sur imagerie morphologique (IRM et/ou scanner) selon RECIST v1.1.
  • Les examens seront programmés toutes les 12 ± 2 semaines à partir de la randomisation.
  • Pour les patients du bras ¹⁷⁷Lu-édotréotide, un premier scanner sera réalisé après le 2ᵉ cycle.
  • Une progression devra être confirmée par un nouvel examen, idéalement à la visite d’imagerie suivante et au minimum 4 semaines après la première constatation (sauf aggravation clinique).
  • Des examens supplémentaires peuvent être réalisés à tout moment si une progression est suspectée par l’investigateur.

Arrêt du traitement prévu si :

  • Progression confirmée selon RECIST v1.1,
  • Toxicité persistante,
  • Retrait du consentement.

Dans la mesure du possible, même après arrêt du traitement, le suivi prévu par le protocole continuera jusqu’à la fin de la période de suivi à long terme (sauf refus explicite du patient).

Domaines/spécialités :
  • Cancers de la thyroïde et Tumeurs endocrines
    • Tumeurs neuro-endocrines
  • Cancers thoraciques respiratoires
    • Tumeurs neuro-endocrines pulmonaires
Pathologies :
  • Tumeur maligne des bronches et du poumon - Cim10 : C34
  • Tumeur maligne du thymus - Cim10 : C37

Critères de population

Sexe : Homme et femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  • Consentement éclairé écrit approuvé par un Comité d’éthique (IRB/IEC).

  • Patients ≥ 18 ans.

  • Patients avec un diagnostic histologique confirmé de tumeur neuroendocrine (TNE) du poumon (carcinoïdes typiques ou atypiques) ou du thymus, bien ou modérément différenciée selon la classification OMS 2015, métastatique ou localement avancée non résécable, fonctionnelle ou non fonctionnelle.

  • Les caractéristiques pathologiques doivent être conformes à la classification OMS, incluant l’activité proliférative (comptage mitotique pour 10 champs à fort grossissement et présence/absence de nécrose, ou index Ki67).

  • En imagerie des récepteurs de la somatostatine (SSTR), toutes les lésions cibles sélectionnées selon RECIST v1.1 ainsi que toutes les autres lésions dominantes doivent être positives. Si une TEP au FDG est réalisée (optionnelle), toutes les lésions positives au FDG doivent aussi être positives en imagerie SSTR.

  • Les lésions doivent montrer une progression radiologique dans les 12 mois précédant l’inclusion. Pour les patients déjà traités, la progression doit être documentée sous traitement ou après son arrêt. Pour les patients non traités, une progression doit aussi être documentée (surveillance active ou après chirurgie).

  • Patients éligibles en première ligne (naïfs de traitement systémique) ou ayant progressé sous analogues de la somatostatine ou traitements systémiques additionnels (chimiothérapie, agents ciblés ou immunothérapie), avec maximum 2 lignes de traitements antérieurs.
    Remarque : les analogues de la somatostatine pour les tumeurs fonctionnelles sont autorisés.

  • Maladie métastatique ou localement avancée mesurable selon RECIST v1.1.

  • Un échantillon tumoral archivé datant de moins de 36 mois doit être disponible pour le laboratoire central ; sinon, une nouvelle biopsie doit être fournie si possible.

  • Statut de performance ECOG de 0 ou 1.

  • Fonction adéquate des organes et de la moelle osseuse :

    • Neutrophiles (ANC) ≥ 1 500/mm³,

    • Plaquettes ≥ 75 × 10⁹/L,

    • Hémoglobine ≥ 8 g/dL,

    • Bilirubine ≤ 1,5 × LSN (≤ 3 × LSN si syndrome de Gilbert ou métastases hépatiques),

    • Clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (Cockcroft-Gault, 24h ou DFG),

    • ALAT/ASAT ≤ 2,5 × LSN (≤ 5 × LSN si métastases hépatiques).

  • Test de grossesse négatif chez les femmes en âge de procréer.

  • Engagement des patientes à ne pas allaiter ni donner d’ovocytes pendant l’étude et jusqu’à 6 mois après la fin du traitement.

  • Engagement des patients masculins à ne pas donner de sperme et à utiliser un préservatif si leur partenaire est enceinte ou allaite, et ce jusqu’à 6 mois après la fin du traitement.

  • Accord pour ne pas participer à un autre essai interventionnel pendant le traitement de l’étude.

Critères d’exclusion :
  • Incapacité à avaler les comprimés.

  • Tumeurs neuroendocrines peu différenciées ou à haut grade (ex. carcinome neuroendocrine à grandes cellules ou cancer bronchique à petites cellules) ou tumeurs mixtes (ex. adénocarcinoïdes).

  • Métastases cérébrales sauf si stables > 12 semaines, sans hypertension intracrânienne ni effet de masse.

  • Toxicité clinique significative persistante de grade ≥ 2 (sauf alopécie) liée à un traitement antérieur.

  • Autre cancer diagnostiqué dans les 12 mois précédents, traitement actif en cours pour un autre cancer ou maladie résiduelle d’un cancer antérieur.

  • Hépatite B active (AgHBs positif) ou hépatite C active (ARN détectable), infection VIH connue.

  • Vaccin vivant atténué reçu dans les 4 semaines précédant la première dose.

  • Antécédent d’accident vasculaire cérébral, AIT, angor instable, infarctus du myocarde ou insuffisance cardiaque NYHA III–IV dans les 6 mois précédant la première dose.

  • Traitement antérieur par PRRT (thérapie par récepteurs de la somatostatine) ou inhibiteurs de mTOR (ex. déforolimus, évérolimus, sirolimus, témisirolimus), ou radio-embolisation hépatique dans les 6 mois.

  • Radiothérapie ou chirurgie majeure dans les 12 semaines avant la première dose.

  • Chimiothérapie, biologiques, immunothérapie ou agents expérimentaux non terminés ≥ 4 semaines avant la première dose.

  • Hypersensibilité connue à l’évérolimus ou à l’¹⁷⁷Lu-édotréotide, à leurs excipients ou aux solutions d’acides aminés néphroprotecteurs.

  • Incontinence urinaire spontanée empêchant l’administration sécurisée du médicament expérimental.

  • Toute pathologie sous-jacente jugée incompatible avec la tolérance ou le suivi.

Centre d'investigation

En cours
Nom : CHU de Dijon Bourgogne
Ville : Dijon
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