Évaluation de l’ivonescimab comme traitement de rattrapage chez des patients atteints de mésothéliome pleural en rechute, préalablement traités par immunothérapie et chimiothérapie standard.

Essai clinique

Type : Institutionnel
Statut : Ouvert
Phase : II
Type de traitement : Thérapie ciblée
Étape de prise en charge : Récidive locale ou biologique, Stade localisé : traitement locorégional initial
Date d'ouverture : 16/09/2025
Date clôture : 24/03/2026
Promoteur : Intergroupe Francophone de Cancerologie Thoracique
Progression du cancer: Loco-régional
Résumé :

Il s’agit d’une étude multicentrique, en ouvert, à bras unique de phase II chez des patients atteints de mésothéliome pleural déjà traités par immunothérapie et chimiothérapie standard. Un total de 38 patients recevra un traitement de deuxième ou troisième ligne par ivonescimab 20 mg/kg toutes les 3 semaines.

Environ 38 patients seront recrutés dans environ 20 centres. Les patients seront traités pour une durée maximale de 2 ans, jusqu’à progression de la maladie, toxicité inacceptable, retrait du consentement ou autre critère d’arrêt.

  • Hypothèse nulle (H0) : le taux de contrôle de la maladie à 12 semaines est ≤ 30 %.

  • Hypothèse alternative (H1) : le DCR à 12 semaines est ≥ 55 %.

Domaines/spécialités :
  • Cancers thoraciques respiratoires
    • Mésothéliome
Pathologies :
  • Mésothéliome - Cim10 : C45

Critères de population

Sexe : Homme et femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :

• Un formulaire de consentement écrit, approuvé par un CEI, doit être signé et daté conformément aux exigences réglementaires et institutionnelles, avant tout acte lié au protocole qui ne relève pas des soins usuels.

• Le patient accepte et est capable de respecter le calendrier des visites, le schéma de traitement et les examens de laboratoire.

• Mésothéliome pleural prouvé histologiquement (la cytologie seule n’est pas autorisée ; biopsies par thoracoscopie recommandées).                                                                              Remarque : la certification anatomopathologique par le réseau national d’experts NETMESO/MESOPATH doit être vérifiée, comme cela se fait en routine en France par la RCP régionale experte NETMESO pour le MP (ou certification nationale équivalente si le diagnostic a été posé hors de France, p. ex. en Belgique).

• Progression documentée au scanner avec injection iodée selon les critères mRECIST 1.1 pour le mésothéliome (épaisseur pleurale perpendiculaire à la paroi thoracique ou au médiastin ≥ 7 mm, sur 2 positions, à 3 niveaux distincts sur des coupes axiales de scanner espacées d’au moins 1 cm ; la somme des 6 mesures définissant une mesure unidimensionnelle pleurale), ou selon RECIST 1.1 pour des adénopathies médiastinales ou une lésion métastatique, après au maximum 2 lignes incluant :

  • une immunothérapie par nivolumab ± ipilimumab, et
  • une chimiothérapie standard P/P [avec (au maximum 40 % du total des patients) ou sans bévacizumab], administrées séquentiellement (quel que soit l’ordre),
  • ou une première ligne combinant chimiothérapie standard + IO (pembrolizumab ou autre médicament IO expérimental, sans anti-angiogénique).

• Maladie mesurable selon mRECIST 1.1.

• ECOG PS 0 ou 1.

• Perte de poids < 10 % dans les 3 mois précédant l’inclusion.

• Âge ≥ 18 ans.

• Espérance de vie > 3 mois.

• Échantillons anatomopathologiques disponibles (au moins 10 lames issues des biopsies thoracoscopiques) pour analyses centralisées PD-L1, MTAP, IHC et NGS/transcriptome ; toutes les lames seront relues de façon centralisée par le panel français MESOPATH pour la certification histologique du mésothéliome.
Si le matériel d’archive est insuffisant ou indisponible, le patient peut rester éligible après discussion avec l’IFCT.

• Fonctions biologiques adéquates :

  • Clairance de la créatinine ≥ 45 mL/min (Cockcroft, MDRD ou CKD-EPI) ;
  • Neutrophiles ≥ 1 500/mm³ ; plaquettes ≥ 100 000/mm³ ; hémoglobine ≥ 9 g/dL ;
  • ASAT et ALAT < 3 × LSN, bilirubine totale < 2 × LSN (patients avec métastases hépatiques ou syndrome de Gilbert : ASAT/ALAT ≤ 5 × LSN et bilirubine totale de base ≤ 2 × LSN) ;
  • Protéinurie < 2+ ou protéinurie des 24 h < 1,0 g ;
  • TP ou INR ≤ 1,5 × LSN et TCA (PTT/aPTT) ≤ 1,5 × LSN (sauf anomalies non liées à un trouble de la coagulation ou secondaires à une anticoagulation prophylactique).

• Femmes en âge de procréer, sexuellement actives : contraception hautement efficace dans les 28 jours précédant la première dose et pendant les 6 mois suivant la dernière dose ; test de grossesse sérique ou urinaire négatif (sensibilité minimale 25 UI/L ou équivalent hCG) dans les 24 h avant le début du traitement.

• Hommes sexuellement actifs avec une femme en âge de procréer : contraception efficace pendant le traitement et pendant les 6 mois après la dernière dose.

• Patient couvert par une assurance maladie nationale.

Critères d’exclusion :

• ECOG PS > 1.

• Traitement antérieur du MP par plus de 2 lignes de traitement systémique, ou par bévacizumab (ou autre anti-angiogénique / anti-VEGF), sauf s’il a été combiné à la chimiothérapie P/P [schéma validé par les recommandations ASCO, NCCN et ESMO] et dans la limite de 40 % des patients recrutés (n = 15).

• Suspicion d’hyperprogression ou de progression tumorale rapide sous une IO antérieure (c.-à-d. progression dans les 9 semaines suivant le C1J1 ou la randomisation si IO expérimentale antérieure) par nivolumab ± ipilimumab ou autre immunothérapie.

• Épanchement pleural isolé comme seule anomalie radiologique sans épaississement pleural mesurable ni adénopathie médiastinale.

• Mésothéliome du péritoine, du péricarde ou de la tunica vaginalis testis, sans atteinte pleurale au diagnostic.

• Antécédent d’adénocarcinome (quel que soit le site) dans les 3 dernières années, à l’exception d’un antécédent d’adénocarcinome de la prostate localisé à bon pronostic selon la classification de d’Amico (< T2a, score de Gleason ≤ 6, PSA ≤ 10 ng/mL), traité à visée curative (chirurgie ou radiothérapie, sans chimiothérapie).

• Cancer antérieur ou actif dans les 3 dernières années (sauf carcinome in situ du col déjà traité, ou carcinome basocellulaire cutané, traité ou non).

• Épanchement pleural incontrôlé malgré pleurodèse (talque ou autre), nécessitant des thoracocentèses (ponctions pleurales) plus souvent qu’une fois toutes les 3 semaines.Les patients porteurs d’un drain pleural tunellisé (IPC) fonctionnel sont éligibles.

• Métastases cérébrales symptomatiques non traitées (sans radiothérapie encéphalique totale ou stéréotaxique ablative préalable, ou sans chirurgie).Un délai d’au moins 2 semaines entre la fin de la radiothérapie et le début du traitement doit être respecté. Des métastases cérébrales asymptomatiques, ne nécessitant ni corticothérapie (> 10 mg/j équivalent prednisone) ni perfusions de mannitol, sont autorisées.

• Radiothérapie nécessaire au moment de l’initiation du traitement, sauf radiothérapie palliative osseuse sur un site douloureux/compressif (dans ce cas, les lésions cibles ne doivent pas être choisies dans la zone irradiée).

• Antécédent de déficit immunitaire primaire, transplantation d’organe nécessitant un traitement immunosuppresseur, tout traitement immunosuppresseur dans les 28 jours avant l’enregistrement, ou antécédent de toxicité immune sévère (grade 3/4) liée à une autre immunothérapie, quelle qu’en soit l’indication.

• Corticothérapie systémique > 10 mg/j (équivalent prednisone) dans les 14 jours précédant l’initiation du traitement. Les corticoïdes inhalés, nasaux ou topiques sont autorisés.

• Antécédent de maladie auto-immune active nécessitant un traitement immunosuppresseur systémique, incluant sans s’y limiter : polyarthrite rhumatoïde, myasthénie, hépatite auto-immune, lupus systémique, granulomatose de Wegener, thrombose vasculaire associée au syndrome des antiphospholipides, syndrome de Sjögren avec atteinte pulmonaire interstitielle, syndrome de Guillain-Barré dans les 15 dernières années, sclérose en plaques, vascularite, glomérulonéphrite.  Sont autorisés : diabète de type 1, hypothyroïdie, dermatoses immunes (vitiligo, psoriasis, alopécie) ou PR bénigne ne nécessitant pas de traitement immunosuppresseur systémique ni > 10 mg/j de corticoïdes oraux ; syndrome sec bénin (Sjögren) sans PID ; antécédent de GBS au-delà de 15 ans, totalement résolu sans séquelle et sans immunosuppresseur systémique depuis ≥ 20 ans ; maladie de Basedow ou psoriasis n’ayant pas nécessité de traitement systémique dans les 2 années précédentes.

• Maladie inflammatoire intestinale active (diverticulose, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, maladie cœliaque) ou toute maladie intestinale chronique grave avec diarrhée non contrôlée.

• Pneumopathie interstitielle diffuse préexistante modérée ou sévère au scanner diagnostique, avec diminution de la TLCO > 35 % de la valeur théorique liée à cette PID.

• Chirurgie majeure ou traumatisme grave dans les 4 semaines précédant l’inclusion, ou chirurgie majeure prévue dans les 4 semaines suivant la première dose (à l’appréciation de l’investigateur). Les procédures locales mineures (à l’exception de la pose d’un cathéter veineux central et de l’implantation d’une chambre) réalisées dans les 3 jours précédant l’enregistrement constituent un critère d’exclusion.

• Antécédent de troubles hémorragiques ou de coagulopathie, ou signes/risque de saignement cliniquement significatif dans les 4 semaines précédant l’inclusion, incluant (sans s’y limiter) :

  • hémorragie digestive ;
  • hémoptysie (≥ 0,5 cuillère à café de sang frais ou petits caillots). NB : une hémoptysie transitoire liée à une bronchoscopie diagnostique est autorisée ;
  • épistaxis / saignement nasal (un simple écoulement sanguinolent nasal est autorisé) ;
  • nécessité d’une anticoagulation thérapeutique dans les 14 jours précédant l’inclusion. NB : l’anticoagulation prophylactique (TVP/EP) ou pour maintenir la perméabilité veineuse est autorisée.

• Hypertension artérielle persistante avec PAS ≥ 150 mmHg ou PAD ≥ 100 mmHg malgré un traitement antihypertenseur oral.

• Antécédents médicaux majeurs avant l’enregistrement, notamment :

  • angor instable, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque (NYHA ≥ II) ou maladie vasculaire (p. ex. anévrysme aortique à risque de rupture) ayant nécessité une hospitalisation dans les 12 mois précédant l’inclusion, ou toute autre atteinte cardiaque susceptible d’affecter l’évaluation de sécurité (p. ex. arythmies mal contrôlées, ischémie myocardique). Les patients avec antécédents cardiaques significatifs, même contrôlés, doivent avoir une FEVG > 45 %.
  • Antécédent de varices œso-gastriques, d’ulcères sévères, de plaies ne cicatrisant pas, de fistule abdominale, d’abcès intra-abdominal ou d’hémorragie digestive aiguë dans les 6 mois précédant l’inclusion.
  • Antécédent d’événement thrombo-embolique artériel, d’événement thrombo-embolique veineux de grade ≥ 3 (CTCAE v5.0), d’AIT, d’AVC, de crise hypertensive ou d’encéphalopathie hypertensive dans les 6 mois précédant l’inclusion.
  • Exacerbation aiguë de BPCO dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Antécédent de perforation du tube digestif ou de fistule, d’occlusion (y compris sub-occlusion nécessitant une nutrition parentérale), ou de résection intestinale étendue (colectomie partielle ou résection grêle étendue) dans les 6 mois précédant l’inclusion.

• Imagerie de screening montrant :

  • une invasion ou engainement radiologiquement documenté(e) de gros vaisseaux pulmonaires par la tumeur ;
  • une cavitation intratumorale pulmonaire radiographique.

• Infection active non contrôlée, incluant tuberculose active, hépatite B et hépatite C aiguës connues (sérologies). Les séquelles sérologiques d’hépatite virale guérie n’empêchent pas l’inclusion. Un antécédent de tuberculose pulmonaire dans l’enfance n’est pas une contre-indication ; une ancienne tuberculose traitée ≥ 6 mois n’est pas une contre-indication.

• Antécédent connu de test VIH positif ou SIDA sans traitement antirétroviral efficace au cours des 4 dernières semaines et avec une charge virale > 200 copies/mL, quel que soit le taux de CD4+.

• Vaccin vivant atténué reçu dans les 30 jours précédents ; les vaccins anti-SARS-CoV-2 à ARNm ou vecteur adénoviral sont autorisés.

• Incapacité à respecter le protocole ou les procédures de suivi selon l’estimation de l’investigateur référent.

• Allergie/hypersensibilité connue au traitement à l’étude ou à l’un de ses excipients.

• Traitement concomitant par un autre traitement expérimental ou participation à un autre essai clinique.

• Patient sous protection juridique ou incapable d’exprimer sa volonté.

Centre d'investigation

En cours
Nom : GHRMSA
Ville : MULHOUSE (68)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Nom : Service
Prénom : Recherche clinique
Téléphone : Non disponible
Email : recherche@ghrmsa.fr

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