ALHERT

Les patients atteints de cancers du sang nécessitant une chimiothérapie intensive présentent un risque élevé de complications graves.
Une défaillance d’organe peut survenir rapidement et tout retard dans les soins augmente la mortalité. Il est donc crucial d’identifier les patients les plus à risque afin de renforcer leur surveillance. L’intérêt d’une admission précoce en soins intensifs (USI), dès les premiers signes de dysfonction d’organe, reste toutefois à confirmer.

Les systèmes d’alerte précoce (Early Warning Systems, EWS), basés sur les signes vitaux, ont montré leur utilité pour améliorer la survie dans plusieurs spécialités médicales. En hématologie, quelques études rétrospectives suggèrent une bonne capacité de prédiction de l’admission en USI et de la mortalité, mais aucune preuve formelle n’existe encore.

Cette étude évalue de manière prospective l’utilisation du National Early Warning Score (NEWS) dans dix centres hospitaliers universitaires. Ce score, calculé à partir de paramètres simples (respiration, saturation en oxygène, besoin d’oxygène, température, tension artérielle, fréquence cardiaque, conscience), est l’un des plus performants pour prédire une défaillance d’organe.

Les patients avec un NEWS ≥ 7 seront systématiquement orientés vers l’USI (groupe interventionnel), tandis que d’autres suivront la prise en charge habituelle (groupe contrôle). Chaque paramètre sera relevé au moins trois fois par jour par l’équipe soignante. L’objectif est de déterminer si une telle stratégie améliore réellement la survie de ces patients fragiles.