Etude multicentrique de phase II, en ouvert, de l'abemaciclib et du létrozole chez des patientes atteintes d'un cancer rare de l'ovaire avec récepteurs d'oestrogènes positifs

Essai clinique

Type : Académique
Statut : Ouvert
Phase : II
Étape de prise en charge : Diagnostic
Date d'ouverture : 30/11/2023
Date clôture : 31/10/2026
Promoteur : Hopital Universitaire de Louvain
Progression du cancer: Loco-régional et à distance
Résumé :

Les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire rare, récurrent, persistant et/ou métastatique, positif pour les récepteurs d'oetrogènes, qui n'ont pas pu bénéficier d'une ligne de chimiothérapie à base de platine pour une maladie avancée ou récurrente, seront incluses dans cette étude. Une cohorte comprendra des cancers épithéliaux de l'ovaire séreux ou endométrioïdes de bas grade et une autre cohorte comprendra des tumeurs des cellules de la granulosa de type adulte. Les résultats des grands essais randomisés de phase 3 portant sur l'association d'un inhibiteur de l'aromatase et d'un inhibiteur de CDK4/6 dans le cancer du sein hormonosensible et HER2 négatif peuvent servir de base  à un essai portant sur cette association médicamenteuse dans le cancer rare de l'ovaire hormonosensible. L'objectif est d'augmenter le taux de réponse aux inhibiteurs de l'aromatase et la durée de la réponse dans cette population d'étude aux options thérapeutiques limitées, de surveiller la qualité de vie et d'explorer les signatures (épi)génomiques qui sont en corrélation avec la réponse ou la résistance endocrinienne. L'abemaciclib sera fourni sous forme de gélules administrées par voie orale, à raison de 150 mg toutes les 12 heures (Q12H) les jours 1 à 28 d'un cycle de 28 jours, plus le létrozole 2,5 mg OD les jours 1 à 28 d'un cycle de 28 jours. 

Domaines/spécialités :
  • Cancers gynécologiques
    • Ovaire
Pathologies :
  • Tumeur maligne de l'ovaire - Cim10 : C56
Liens externes :

Critères de population

Sexe : Homme et femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  1. Le consentement volontaire écrit et éclairé du participant ou de son représentant légalement autorisé a été obtenu avant toute procédure de dépistage.
  2. Utilisation de méthodes de contraception hautement efficaces, définies comme celles qui, seules ou en combinaison, entraînent un faible taux d'échec (c'est-à-dire moins de 1 %  par an) lorsqu'elles sont utilisées régulièrement et correctement, telles que les implants, les injectables, les contraceptifs oraux combinés, certains stérilets, une véritable abstinence sexuelle (c'est à dire s'abstenir de rapports hétérosexuels pendant toute la période de risque assciée au(x) traitement(s) de l'essai) ou l'engagement envers un partenaire vasectomisé. 
  3. Confirmation histologique du diagnostic de carcinome séreux de bas grade (diagnostic initial de carcinome séreux de bas grade ou diagnostic initial de tumeur limite séreuse avec diagnostic ultérieur de carcinome séreux de bas grade) ou de carcinome endométrioïde de bas grade de l'ovaire, de la trompe de Fallope ou du péritoine ou de tumeur à cellules de la granulosa de type adulte et positivité des ER à l'immunohistochimie. Afin d'éviter l'inclusion de patientes atteintes d'un carcinome séreux de haut grade, le diagnostic de carcinome séreux de bas grade sera vérifié par un gynécologue pathologiste dans le cadre de l'examen de sélection. Le tissu à confirmer peut provenir de la tumeur primaire ou d'une récidive. 
  4. Pour le stade 1 : seules les patientes pour lesquelles le platine est encore une option sont éligibles, sans limitation des régimes de chimiothérapie antérieurs et avec un maximum de deux régimes de thérapie endocrinienne antérieurs. Pour le stade 2 : 20 patients supplémentaires pour lesquels le platine est encore une option seront inclus, sans limitation des régimes de chimiothérapie antérieurs et avec un maximum de 2 régimes de thérapie endocrinienne antérieurs. Quinze patients pour lesquels le platine n'est pas une option sont admis, sans limitation des régimes de chimiothérapie antérieurs et avec un maximum de deux régimes de thérapie endocrinienne antérieurs. Les patients ne peuvent pas avoir reçu de chimiothérapie pour une maladie résistante ou réfractaire au platine. 
  5. Age > 18 ans au moment de l'entrée dans l'étude. 
  6. Statut de performance (PS) 0-1 de l'Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG)
  7. Le patient doit présenter une maladie récurrente et mesurable selon RECIST v1.1. Une maladie mesurable est définie comme au moins une lésion qui peut être mesurée avec précision dans au moins une dimension (la dimension la plus longue doit être enregistrée). Chaque lésion doit être ≥ 10 mm lorsqu'elle est mesurée par tomodensitométrie (CT), imagerie par résonance magnétique (IRM) ou mesure du pied à coulisse par examen clinique ou doit être ≥ 20 mm lorsqu'elle est mesurée par radiographie thoracique. Les ganglions lymphatiques doivent être > 15 mm dans l'axe court lorsqu'ils sont mesurés par tomodensitométrie ou IRM 
  8. Une biopsie tissulaire avant et après le traitement et un prélèvement sanguin d'ADNct sont obligatoires pour les études translationnelles. Tissu provenant d'un échantillon de tissu archivé ou tissu frais obtenu à partir d'une carotte ou d'une biopsie excisionnelle d'une lésion tumorale. 
  9. Les patientes qui ont déjà été traitées par le létrozole ou un autre inhibiteur de l'aromatase sont autorisées, mais leur nombre est limité à 10 patientes par cohorte. 
  10. Les patientes ayant reçu une radiothérapie doivent avoir terminé et s'être complètement remises des effets aigus de la radiothérapie. Une période d'élimination d'au moins 14 jours est requise entre la fin de la radiothérapie et la randomisation. 
  11. Les patientes ne doivent pas avoir de fonction ovarienne résiduelle. Chez les femmes ayant conservé au moins un ovaire, la ménopause doit être confirmée en laboratoire. Les femmes qui ont une fonction ovarienne sont éligibles mais doivent être placées sous suppression hormonale après un test négatif de gonadotrophine chorionique humaine (hCG) dans le sérum ou l'urine. 
  12. Une fonction anormale des organes est autorisée. Cependant, les patients doivent avoir : 
    • Un nombre absolu de neutrophiles ≥1500/mL
    • Plaquettes ≥100.000/mL
    • Hémoglobine ≥9 g/dL
    • Clairance de la créatinine estimée ≥ 45 ml/min, calculée à l'aide de la méthode standard de l'établissement
    • Bilirubine sérique totale ≤1,5 X ULN (limite supérieure de la normale)
    • Aspartate aminotransférase (AST/SGOT) et/ou alanine aminotransférase (ALT/SGPT) ≤3 X ULN
    • Phosphatase alcaline ≤2.5x ULN (ou ≤5.0x ULN en cas de métastases hépatiques ou osseuses)
Critères d’exclusion :
  1. Pour le stade 1 : les patients pour lesquels le platine n'est pas une option et les patients réfractaires au platine ne sont pas autorisés. Pour le stade 2 : les patients atteints d'une maladie réfractaire au platine ne sont pas autorisés. Les patients ayant reçu une chimiothérapie doivent avoir récupéré (Common Terminology Criteria for Adverse Events [CTCAE] Grade ≤ 1) des effets aigus de la chimiothérapie et la randomisation (à condition que le patient n'ait pas reçu de radiothérapie).
  2. Le patient présente une ou plusieurs pathologies préexistantes graves qui empêcheraient la participation à cette étude (par exemple, maladie pulmonaire interstitielle, dyspnée sévère au repos ou nécessitant une oxygénothérapie, insuffisance rénale sévère (par exemple, clairance de la créatinine estimée < 30 ml/min), antécédents de résection chirurgicale majeure de l'estomac ou de l'intestin grêle, ou maladie de Crohn ou colite ulcéreuse préexistante ou pathologie chronique préexistante entraînant une diarrhée de grade 2 ou plus au début de l'étude).
  3. Utilisation actuelle d'aliments ou de médicaments connus pour être de puissants inhibiteurs du CYP3A4, de médicaments connus pour être de puissants inducteurs du CYP3A4 (pour des exemples, voir la section médicaments concomitants interdits).
  4. Diagnostic d'une autre tumeur maligne dans les 3 ans, à l'exception d'un cancer de la peau basocellulaire ou spinocellulaire traité de manière adéquate, ou d'un carcinome in situ du col de l'utérus. 
  5. Le patient ne doit pas avoir déjà reçu un inhibiteur de la kinase cycline-dépendante (CDKi)
  6. Hépatite B, hépatite C ou infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) connues. 
  7. Incapacité ou refus d'avaler des pilules. 
  8. Le patient a subi une intervention chirurgicale majeure dans les 14 jours précédant le début de l'étude ou ne s'est pas remis des effets secondaires majeurs (la biopsie de la tumeur n'est pas considérée comme une intervention chirurgicale majeure).
  9. Infection active nécessitant des antibiotiques ou des antifongiques par voie intraveineuse (IV), ou autre maladie récurrente non contrôlée nécessitant une hospitalisation.
  10. Antécédents de l'une des situations suivantes : syncope d'origine cardiovasculaire, arythmie ventriculaire d'origine pathologique (y compris, mais sans s'y limiter, tachycardie ventriculaire et fibrillation ventriculaire), arrêt cardiaque soudain. 
  11. Transplantation antérieure de cellules souches hématopoïétiques ou de moelle osseuse.
  12. Antécédents connus de métastase(s) cérébrale(s) pouvant être considérée(s) comme active(s) (l'imagerie cérébrale de dépistage n'est pas nécessaire, sauf en cas de suspicien clinique de métastases cérébrales). Les patients ayant déjà été traités pour des métastases cérébrales peuvent participer à condition que les lésions soient stables (sans signe de progression depuis au moins 12 semaines à l'imagerie) et qu'il n'y ait pas de signe de nouvelles métastases cérébrales ou de métastases qui s'étendent. 
  13. Anomalies connues de la coagulation, telles qu'une diathèse hémorragique, ou traitement par des anticoagulants empêchant les injections intrmusculaires de goséréline (le cas échéant). 
  14. Hypersensibilité connue ou possible au létrozole ou à l'abemaciclib ou à l'un de leurs excipients. 
  15. Femmes pré/périménopausées présentant une hypersensibilité connue aux agonistes de la gnRH (hormone de libération de la gonadotrophine).
  16. Les patientes enceintes ou qui allaitent.
  17. Participation à un essai interventionnel avec un médicament ou un dispositif expérimental. Le patient a reçu un traitement expérimental dans le cadre d'un essai clinique au cours des 30 derniers jours ou des 5 demi-vies, selon la durée la plus longue, avant la randomisation, ou est actuellement inscrit dans un autre type de recherche médicale (par exemple : dispositif médical) jugé par le promoteur comme n'étant pas scientifiquement ou médicalement compatible avec cette étude. 

Centre d'investigation

En cours
Nom : ICANS
Ville : Strasbourg
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Nom : Unité recherche clinique
Prénom : ICANS
Téléphone : Non disponible
Email : recherche-clinique@icans.eu

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