Type : | Académique |
Statut : | Ouvert |
Phase : | Étude observationnelle |
Date d'ouverture : | 23/04/2024 |
Date clôture : | 12/02/2029 |
Promoteur : | Federation Francophone de Cancerologie Digestive |
Progression du cancer: | À distance |
Au cours des dix dernières années, la découverte des mécanismes par lesquels les tumeurs échappent au contrôle du système immunitaire, et en particulier de la réponse des lymphocytes T, a conduit à l'émergence de nouvelles stratégies thérapeutiques contre le cancer, telles que l'utilisation des "inhibiteurs de points de contrôle immunitaire" (ICI). Le système immunitaire joue un rôle crucial dans le contrôle de la prolifération tumorale et implique plusieurs acteurs.
Schématiquement, après la reconnaissance du complexe MHC-peptide par le TCR, la réponse des lymphocytes T est modulée par plusieurs signaux co-stimulatoires activants ou inhibants (ou "points de contrôle"). L'équilibre de ces différents signaux détermine si le lymphocyte T (LT) est activé, entraînant la destruction de la cellule cible, ou s'il est inhibé (anergie), induisant ainsi une tolérance immunitaire. En détournant ce système par l'expression de points de contrôle inhibiteurs à sa surface, la cellule tumorale est capable d'éviter la réponse immunitaire effectrice (1). Des anticorps monoclonaux (mAbs) dirigés contre des molécules co-stimulatoires inhibitrices telles que la protéine de mort cellulaire programmée 1 (PD-1) et le récepteur de l'antigène des lymphocytes T cytotoxiques 4 (CTLA-4) ou leur ligand, la protéine de mort cellulaire programmée ligand 1 (PD-L1), ont été développés pour restaurer une immunité anti-tumorale efficace. Ces ICI ont entraîné une amélioration majeure du pronostic de certains cancers, notamment le mélanome et le cancer du poumon non à petites cellules.
Cependant, l'efficacité des ICI varie d'un cancer à l'autre. En plus de l'expression de PD-L1 par la tumeur et/ou les cellules immunitaires, et de la charge mutationnelle, l'un des principaux facteurs prédisant la réponse à l'immunothérapie mentionné dans plusieurs études est l'instabilité des microsatellites (MSI).
Pour atteindre nos objectifs, nous prévoyons de construire une cohorte rétrospective et prospective, multicentrique. Le recrutement national sera effectué dans tous les centres français, y compris le FFCD, l'AGEO, le GERCOR et l'UNICANCER, représentant plus de 150 centres et la majorité des sites français, hôpitaux publics et privés.
Un total de 600 patients est prévu. Certains seront inclus rétrospectivement au cours des deux dernières années précédant le lancement de la cohorte prospective. La durée théorique d'inclusion est fixée à 2 ans. Tous les patients seront suivis pendant 3 ans.
- Cancers digestifs
- Colon
- Rectum
- Tumeur maligne du côlon - Cim10 : C18
- Tumeur maligne du rectum - Cim10 : C20