Type : | Institutionnel |
Statut : | Ouvert |
Phase : | II |
Étape du traitement : | Chirurgie |
Date d'ouverture : | 20/12/2021 |
Date clôture : | 15/11/2025 |
Promoteur : | CHU LILLE |
Progression du cancer: | Pas de progression |
Le traitement curatif des adénocarcinomes invasifs localement résécables situés dans la région céphalique du pancréas (pancréas, duodénum et ampoule de Vater) nécessite une pancréaticoduodénectomie suivie d'une chimiothérapie adjuvante. La pancréaticoduodénectomie est une intervention chirurgicale majeure qui entraîne souvent des complications importantes, dont environ 20 % de fistules pancréatiques postopératoires cliniques pertinentes. Les fistules pancréatiques postopératoires graves (grade C) nécessitent une réintervention ou entraînent une défaillance d'organe et/ou une mortalité. Dans une vaste étude de registre international sur les procédures de pancréaticoduodénectomie, la chimiothérapie pour une tumeur maligne n'a été réalisée que dans environ 33 % des cas (à temps dans 7 % des cas et en retard dans 25,6 % des cas) et n'a jamais été administrée dans environ 67,4 % des cas de fistule de grade C. Par conséquent, les complications postopératoires après une pancréaticoduodénectomie peuvent conduire à une interruption précoce de la stratégie oncologique complète.
Une pancréatectomie totale plutôt qu'une pancréaticoduodénectomie est une procédure alternative qui implique la résection complète et définitive de tout le tissu pancréatique, éliminant tout risque de fistule pancréatique postopératoire.
La pancréatectomie totale pourrait représenter un changement majeur dans la prise en charge chirurgicale des patients présentant un risque élevé de fistule postopératoire en éliminant le risque vital associé à la fistule et en augmentant la possibilité d'initier et de terminer la chimiothérapie adjuvante sans délai.
Cependant, la pancréatectomie totale est associée à une insuffisance endocrinienne inévitable et à des complications métaboliques potentiellement graves, telles que le "diabète fragile".
La pancréatectomie totale avec autotransplantation d'îlots intraportale (TPIAT) est actuellement pratiquée chez les patients atteints de pancréatite chronique, souffrant de douleurs chroniques, ne pouvant bénéficier d'un traitement endoscopique et dépendant d'un traitement opioïde à long terme.
Par conséquent, l'autotransplantation d'îlots de Langerhans après une pancréatectomie totale peut prévenir le "diabète fragile" et améliorer la qualité de vie.
Les îlots endocriniens peuvent être isolés à partir de la pièce opératoire pancréatique selon des procédures standardisées et transplantés dans le foie par perfusion intraportale, en l'absence d'immunosuppression, et permettent un contrôle adéquat du métabolisme du glucose avec un besoin réduit d'insuline exogène et une fonction efficace du greffon dans 70 % des cas à 3 ans.
Les chercheurs émettent donc l'hypothèse que la pancréatectomie totale avec autotransplantation intraportale d'îlots plutôt que la pancréatico-duodénectomie classique, chez les patients présentant un risque élevé de fistule postopératoire, augmentera le taux d'accès complet à la chimiothérapie adjuvante, tout en maintenant un contrôle métabolique adéquat.
- Cancers digestifs
- Pancréas
- Tumeur maligne du pancréas - Cim10 : C25