| Type : | Académique |
| Statut : | Ouvert |
| Phase : | II |
| Type de traitement : | Radiothérapie |
| Étape de prise en charge : | Stade métastatique : 2ème Ligne, Stade métastatique : 3ème Ligne et + |
| Date d'ouverture : | 01/07/2020 |
| Date clôture : | 01/01/2026 |
| Promoteur : | Centre Francois Baclesse |
| Progression du cancer: | À distance |
Chaque année, 12 500 carcinomes rénaux à cellules rénales (RCC) primitifs sont diagnostiqués en France. Des métastases surviennent chez la moitié des patients atteints de RCC.
La prise en charge du RCC métastatique repose sur des traitements systémiques (thérapies ciblées / immunothérapie). Cependant, la résistance à ces traitements est fréquente. En cas de progression, l’attitude thérapeutique habituelle consiste à débuter une nouvelle ligne de traitement systémique.
En raison de l’émergence de clones tumoraux résistants, certains patients ne progressent que sur quelques sites alors que le reste de la maladie demeure contrôlé. Dans cette situation, appelée maladie oligoprogressive [progression isolée de < 3 à 5 métastases], les traitements ablatifs de ces sites métastatiques évolutifs pourraient permettre un contrôle de la maladie et réduire le risque d’apparition de nouvelles métastases par réembolisation de cellules tumorales. Une telle stratégie est intéressante pour prolonger le traitement systémique en cours et retarder le recours aux lignes ultérieures.
Bien que le RCC ait été considéré comme radiorésistant et que la radiothérapie en fractionnement conventionnel ait été principalement utilisée à visée palliative, la radiothérapie stéréotaxique (SRT), en délivrant des doses élevées en une ou quelques fractions, permet un contrôle local d’environ 90 % des métastases de RCC par divers mécanismes radiobiologiques. De plus, certaines données suggèrent qu’une irradiation focale à forte dose du RCC pourrait induire une réponse antitumorale systémique médiée par des effecteurs immunologiques (1). Ce phénomène (« effet abscopal ») pourrait être renforcé chez les patients recevant une immunothérapie, y compris les anti-PD1.
Plusieurs études rétrospectives et une étude de phase II non randomisée suggèrent fortement l’intérêt de la SRT comme traitement ablatif focal dans les oligométastases de RCC, avec d’excellents taux de contrôle local et une faible toxicité (2,3).
En outre, l’étude rétrospective multicentrique récemment menée par le promoteur au sein du groupe GETUG, auprès de 101 patients atteints de RCC métastatique en situation d’oligoprogression sous traitement systémique, a montré que la SRT sur les sites progressifs permettait une survie sans progression médiane de 8,6 mois et permettait de poursuivre la ligne systémique en cours pendant 10,5 mois.
Cependant, à ce jour, il n’existe aucune donnée prospective évaluant l’intérêt de la SRT dans la prise en charge du RCC métastatique oligoprogressif.
Le promoteur vise donc à évaluer prospectivement l’intérêt de la SRT comme stratégie thérapeutique pour le contrôle local des métastases de RCC oligoprogressif sous traitement systémique en cours, et ainsi retarder l’instauration d’un traitement systémique ultérieur.
- Cancers uro-génitaux
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- Tumeur maligne du rein, à l'exception du bassinet - Cim10 : C64