Etude multicentrique, randomisée, en ouvert, de Phase II, visant à évaluer l’impact du Pegfilgrastim sur l’effet anti-tumoral et la cytotoxicité cellulaire anticorps-dépendante (ADCC) du trastuzumab chez des patientes atteintes de cancers du sein Her2+ opérables

Essai clinique

Type : Institutionnel
Statut : Ouvert
Phase : II
Étape du traitement : Traitement néo adjuvant
Date d'ouverture : 27/06/2018
Date clôture : 31/01/2025
Promoteur : Centre Léon Bérard
Progression du cancer: Pas de progression
Résumé :

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus 1/3 de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur.

OBJECTIF PRINCIPAL :

Évaluer le taux de réponse pathologique complète selon les critères définis par le BIG-NABCG.

OBJECTIF SECONDAIRE :

  • Évaluer la survie sans maladie.
  • Évaluer le temps jusqu’à rechute.
  • Évaluer la survie globale.
  • Évaluer la nature et incidence des évènements indésirables gradés selon l’échelle CTCAE V5.0.

HER2 est une protéine naturellement présente dans l’organisme. Il s’agit d’un récepteur transmembranaire impliqué dans la régulation de la prolifération cellulaire. Quand une cellule devient cancéreuse, il peut arriver que le nombre de récepteurs HER2 présents à sa surface augmente anormalement. Cette augmentation favorise la croissance des cellules cancéreuses. On dit alors que ces cellules « surexpriment » HER2 ou qu’elles sont HER2 positives. La surexpression du récepteur HER2 est retrouvée chez 12 à 20 % des femmes atteintes d’un cancer du sein.

Les traitements de référence pour le cancer du sein sont la chirurgie, la radiothérapie, l'hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.

Le trastuzumab sont des anticorps monoclonaux dirigés contre le récepteur HER-2, il inhibe ainsi le fonctionnement et l’activation des récepteurs de la famille HER, les voies de signalisation sous-jacentes (voie des MAP kinases notamment), et la prolifération des cellules tumorales.

Le trastuzumab est aussi est un médiateur de la cytotoxicité cellulaire anticorps-dépendante. La cytotoxicité cellulaire anticorps-dépendante est un mécanisme de défense immunitaire par lequel une cellule immunitaire détruit une cellule cible marquée par des anticorps liés à des antigènes présents à sa membrane.

Le filgrastim est un facteur de croissance qui stimule la production, la maturation et l'activation des neutrophiles, ce sont l’un des types de globule blanc qui interviennent lorsque l’organisme se défendent contre une infection. Le filgrastim stimule également la libération de neutrophiles de la moelle osseuse et peut accélérer la récupération des neutrophiles chez les patients traités par chimiothérapie, en réduisant la phase neutropénique, c’est-à-dire le temps pendant lequel les personnes sont sensibles aux infections. Le pegfilgrastim est le filgrastim auquel est liée une substance, la PEG, qui permet au filgrastim de rester plus longtemps dans l'organisme avant son élimination.

Le paclitaxel est un traitement qui inhibe le fonctionnement des microtubules, bloquant ainsi le mécanisme de multiplication cellulaire.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du pegfilgrastim sur l’effet antitumoral et la cytotoxicité cellulaire anticorps-dépendante du trastuzumab chez des patientes ayant des cancers du sein Her2+ opérables.

L’étude comprend 2 étapes.

Lors de la 1ère étape, les patientes seront réparties aléatoirement en 2 groupes.

Les patientes du 1er groupe recevront du paclitaxel 1 fois par semaine pendant 3 semaines à chaque cure de 4 semaines associé à du trastuzumab au 1er jour de chaque cure de 3 semaines et du pegfilgrastim au 2ème jour de chaque cure de 3 semaines. Le traitement sera répété, jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement.

Les patientes du 2ème groupe recevront du paclitaxel 1 fois par semaine pendant 3 semaines à chaque cure de 4 semaines associé à du trastuzumab au 1er jour de chaque cure de 3 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 4 cures en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement.

Lors de la 2ème étape les patientes seront revues à la 16e semaine pour une chirurgie. Après la chirurgie, le traitement par trastuzumab sera poursuivi toutes les 3 semaines. Le traitement sera répété pendant 12 mois en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. En fonction du statut des récepteurs hormonaux, l’hormonothérapie pourra être proposée en lien avec les standards de traitements

Les patientes seront revues tous les 3 mois pour une surveillance clinique.
Les patientes seront suivies pendant une durée maximale de 12 mois post-chirurgie, soit 15 mois après la répartition aléatoire.

Domaines/spécialités :
  • Cancer du sein
Pathologies :
  • Tumeur maligne du sein - Cim10 : C50
  • Carcinome in situ du sein - Cim10 : D05
Liens externes :

Critères de population

Sexe : Femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  • Femme d’âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein HER2 positif avec confirmation immunohistochimique d’une expression tumorale de HER2 de score 3+ ou score 2+ avec amplification du gène détectée par technique FISH.
  • Cancer du sein opérable avec taille de la tumeur > 20mm, de stade cN0 ou cN1 et M0 et sans progression.
  • Traitement antérieur par 4 cycles d’adriamycine/cyclophosphamide ou 3 à 4 cycles de 5-fluorouracile/épirubicine/cyclophosphamide, sans neutropénie fébrile et sans traitement antérieur par pegfilgastim.
  • Disponibilité d’un échantillon tumoral représentatif, archivé, issu du diagnostic initial, fixé dans le formol et inclus en paraffine accompagné d’un compte rendu histopathologique.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction de coagulation : INR ˂ 1,5 x LNS et TCA
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS dans le cas de syndrome de Gilbert), phosphatase alcaline ≤ 5 x LNS, albumine ≤ 2,5 g/dL et transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5x LNS dans le cas de métastase hépatique).
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 55 %.
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 45 %, intervalle QT corrigé ≤ 470 msec (facteur de correction de Fredericia).
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 45 mL/min (formule de Cockcroft-Gault) ou ≤ 1,5 x LNS.
  • Contraceptions efficaces pour les patientes en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 3 mois après la fin de du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif 7 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.
Critères d’exclusion :
  • Cancer de type inflammatoire.
  • Patients présentant une affection médicale grave ou incontrôlée.
  • Pathologie majeure associée augmentant le risque de chirurgie à un niveau non acceptable.
  • Tuberculose active.
  • Troubles médicaux sérieux ou non contrôlés.
  • Autre tumeur active. Les patientes ayant un carcinome in situ du col utérin traité de manière adéquate, un cancer de la peau basocellulaire ou épidermoïde ou un cancer précédemment traitée pour un autre type de cancer et sans signe de récidive depuis au moins 2 ans sont autorisées.
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 2 (NYHA), infarctus du myocarde, angine de poitrine nécessitant un traitement, toute cardiopathie, arythmie cardiaque nécessitant un traitement, valvulopathie cardiaque ou épanchement péricardique avec retentissement hémodynamique.
  • Traitement antécédent par trastuzumab ou pegfilgrastim. Un traitement avant la randomisation par filgrastim est autorisé.
  • Traitements concomitants par chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie, thérapie ciblée ou traitement biologique.
  • Participation en cours à une autre étude clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux.
  • Incapacité du patient à se soumettre aux contraintes du protocole ou au suivi de l’étude.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.

Centre d'investigation

En cours
Nom : CHU de Besançon
Ville : BESANÇON (25)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Nom : BERTHOD
Prénom : Diane
Téléphone : 03 70 63 24 03
Email : dberthod@chu-besancon.fr

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