Étude pilote multicentrique, randomisée, évaluant l’efficacité et la tolérance d’une radiothérapie hypofractionnée pelvi-prostatique suivie d’un boost (radiothérapie stéréotaxique externe ou curiethérapie à haut débit de dose) chez des patients atteints d’un adénocarcinome de la prostate à risque intermédiaire défavorable ou à haut risque localisé.

Essai clinique

Type : Académique
Statut : Ouvert
Phase : II
Type de traitement : Radiothérapie
Étape de prise en charge : Stade localisé : traitement adjuvant
Date d'ouverture : 10/11/2017
Date clôture : 24/04/2029
Promoteur : Centre Georges François Leclerc
Progression du cancer: Loco-régional
Résumé :

Le traitement standard de l’adénocarcinome de la prostate à haut risque repose sur une radiothérapie externe pelvi-prostatique associée à une hormonothérapie concomitante puis adjuvante, pour une durée totale de 3 ans.

La radiothérapie stéréotaxique prostatique en 5 séances est une option thérapeutique actuellement réalisée et décrite dans de multiples cohortes de patients, avec une tolérance comparable aux traitements en normo-fractionnement. Ce schéma thérapeutique permet d’administrer une dose biologique équivalente plus élevée que celle délivrée par un traitement en fractionnement conventionnel.

Les résultats avec un suivi de 9 ans sont extrêmement encourageants et ne montrent pas d’excès de toxicité par rapport aux autres techniques d’irradiation. Ils confirment que les toxicités urinaires et digestives sont acceptables. Toutes ces études ne comportaient pas d’irradiation pelvienne. Plusieurs essais ont également démontré la faisabilité d’une irradiation pelvienne normo-fractionnée associée à une irradiation prostatique hypofractionnée utilisant une technique de boost intégré.

L’objectif principal est d’évaluer, pour les cancers de la prostate localisés à haut risque (risque intermédiaire défavorable ou haut risque), le taux de toxicité digestive et urinaire cumulée à 3 mois de l’association d’une irradiation pelvi-prostatique condensée en 5 séances, comprenant :

  • un boost prostatique en curiethérapie à haut débit de dose (HDR), ou
  • un boost intégré en stéréotaxie (en cas de contre-indication à la curiethérapie).

Domaines/spécialités :
  • Cancers uro-génitaux
    • Prostate
Pathologies :
  • Tumeur maligne de la prostate - Cim10 : C61

Critères de population

Sexe : Homme
Age minimum : 18 ans
Age maximum : 80 ans
Critères d’inclusion :
  • Les patients doivent avoir signé un consentement éclairé écrit avant toute procédure spécifique à l’essai.
  • Âge ≥ 18 ans et ≤ 80 ans.
  • Diagnostic d’adénocarcinome prostatique confirmé histologiquement, traité initialement par prostatectomie radicale.
  • Stade tumoral pT2, pT3 ou pT4* (uniquement en cas d’atteinte du col vésical).
  • Absence de signes cliniques et radiologiques (TEP-TDM au 18F-choline ou TEP-TDM au 68Ga-PSMA) de maladie métastatique.  → Les patients présentant une rechute locale ou une rechute ganglionnaire pelvienne (N1) détectée au TEP-TDM peuvent être randomisés.
  • Statut de performance ECOG ≤ 1.
  • PSA ≥ 0,2 ng/mL au moment de la randomisation, avec élévation du PSA sur trois dosages consécutifs, espacés d’au moins 1 mois.
  • Au moins 3 mois entre la prostatectomie radicale et la randomisation.
  • Facteurs de haut risque, définis par au moins une des caractéristiques suivantes :
    • PSA à la rechute > 0,5 ng/mL
    • Score de Gleason > 7
    • Stade pT3b
    • Marges de résection R0 (probablement R1, vérifier protocole)
    • Temps de doublement du PSA ≤ 6 mois
    • Rechute ganglionnaire pelvienne (N1, ≤ 5 ganglions atteints)
  • Fonction rénale adéquate : créatininémie < 1,5 x LSN ou clairance de la créatinine corrigée ≥ 60 mL/min selon Cockcroft-Gault ; créatininémie < 2 x LSN.
  • Fonction hépatique adéquate : bilirubine totale ≤ 1,5 x LSN (sauf syndrome de Gilbert documenté), ASAT et ALAT ≤ 2,5 x LSN.
  • Patients présentant un QTc < 500 ms : l’inclusion doit être envisagée après évaluation stricte du rapport bénéfice/risque et avis cardiologique.
  • Les patients doivent être en mesure et disposés à se conformer au protocole pendant toute la durée de l’étude, incluant le traitement et les visites programmées.
  • Affiliation à un régime de Sécurité Sociale.
  • Consentement éclairé signé et daté.
Critères d’exclusion :
  • Traitement antérieur par hormonothérapie pour le cancer de la prostate.
  • Histologie autre que l’adénocarcinome.
  • Castration chirurgicale ou chimique antérieure.
  • Autre cancer, sauf carcinome basocellulaire traité adéquatement, ou toute autre tumeur maligne dont le patient est guéri depuis au moins 5 ans.
  • Radiothérapie pelvienne antérieure.
  • Plus de 5 ganglions pelviens atteints (>5).
  • Rechute ganglionnaire paraaortique, thoracique ou sus-claviculaire (M1a).
  • Antécédent de maladie inflammatoire de l’intestin ou de syndrome de malabsorption, ou toute condition interférant avec l’absorption entérale.
  • Hypertension non contrôlée (PA systolique ≥ 140 mmHg ou PA diastolique ≥ 90 mmHg). Les patients hypertendus sont éligibles si leur tension est contrôlée.
  • Antécédents de maladie hépatique cliniquement significative correspondant à un score de Child-Pugh B ou C.
  • Antécédent de convulsions ou condition prédisposant aux convulsions (AVC, AIT ou perte de connaissance ≤ 1 an avant randomisation ; malformation artérioveineuse cérébrale ; tumeurs intracrâniennes telles que schwannomes ou méningiomes provoquant un œdème ou un effet de masse).
  • Médicaments abaissant le seuil épileptogène non interrompus ou substitués au moins 4 semaines avant l'inclusion.
  • Angor sévère ou instable, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque congestive symptomatique, événement thromboembolique artériel ou veineux (ex. embolie pulmonaire, AVC/AIT), ou arythmie ventriculaire significative dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Facteurs de risque d’arythmies / prolongation du QT :
    • antécédent de torsade de pointes,
    • insuffisance cardiaque,
    • hypokaliémie,
    • antécédents familiaux de QT long,
    • QT ou QTc > 500 ms à l’inclusion.
  • Médicaments connus pour prolonger le QTc.
  • Hypersensibilité connue à l'apalutamide ou à l’un de ses excipients.
  • Galactosémie, malabsorption du glucose-galactose ou déficit en lactase.
  • Incapacité ou refus d’avaler des médicaments oraux.
  • Personnes privées de liberté ou placées sous tutelle.
  • Patients déjà inclus dans un autre essai thérapeutique avec un médicament expérimental ou ayant reçu un médicament expérimental dans les 30 jours précédant l’inclusion.

Centre d'investigation

En cours
Nom : Centre Georges François Leclerc - CGFL
Ville : DIJON (21)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné

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