Etude prospective randomisée de phase III évaluant la chimiothérapie d'induction (DCF modifié 4 cycles) suivie d'une chimioradiothérapie par rapport à la chimiothérapie standard pour le carcinome épidermoïde anal localement avancé (T3-4 ou N1a, b ou c)

Essai clinique

Type : Institutionnel
Statut : Ouvert
Phase : III
Étape du traitement : Traitements combinés
Étape de prise en charge : Diagnostic
Date d'ouverture : 26/02/2024
Date clôture : 01/02/2029
Promoteur : Fédération Francophone de Cancérologie Digestive
Progression du cancer: Loco-régional
Résumé :

Le carcinome épidermoïde de l'anus reste une maladie rare, mais son incidence augmente principalement en raison de son association avec le papillomavirus humain (HPV). Lorsqu'il est localisé, le traitement standard associe la radiothérapie et la chimiothérapie à base de 5FU et de mitomycine-C. La chimioradiothérapie (CRT) donne de bons résultats pour les tumeurs de stade précoce (tumeurs T1-T2 sans atteinte ganglionnaire), mais les tumeurs plus avancées (T3-T4 ou N1) sont associées à un pronostic sombre. Récemment, pour les tumeurs métastatiques ou récurrentes après chimioradiothérapie, une chimiothérapie associant docétaxel, cisplatine et 5FU (protocole DCF modifié) a donné de très bons résultats avec une médiane de survie globale de 39,2 mois dans 2 essais français (Epitopes HPV01 et 02). Notre idée est de proposer une nouvelle stratégie, associant cette chimiothérapie (mDCF) suivie d'une chimioradiothérapie pour améliorer l'efficacité du traitement des patients atteints de cancers anaux localement avancés. Dans ce but, l'investigateur principal propose un essai clinique national, multicentrique, randomisé de phase 3 pour comparer la chimiothérapie d'induction avec le mDCF suivie d'une chimioradiothérapie par rapport à la chimioradiothérapie standard pour les cancers du canal anal localement avancés. 

L'efficacité du traitement era évaluée en comparant la survie sans événement lié à la maladie à 2 ans en fonction du type de traitement. D'autres critères seront également évalués tels que la survie globale et la survie sans colostomie, la tolérance au traitement, le taux de réponse et la qualité de vie. 

Cet essai sera proposé aux patients de plus de 18 ans atteints d'un cancer anal localement sans métastase (T3-4 ou N1). Il est ouvert aux patients de plus de 75 ans sous réserve d'une évaluation favorable par un oncogériatre. Le traitement standard par chimiothérapie cinsiste en 33 séances d'irradiation, à raison d'une séance par jour du lundi au vendredi pendant 6,5 semaines. Il est associé à une chimiothérapie comprenant de la mitomycine pendant mla première et la cinquième semaine de radiothérapie, ainsi que la capécitabine qui sont prises les jours de radiothérapie. Dans le bras expérimental, ce traitement de chimioradiothérapie est précédé de 4 séances de chimiothérapie mDCF réalisées toutes les 2 semaines. Après le traitement,les patients sont suivis à 8 semaines, puis tous les 4 mois pendant 2 ans, et tous les 6 mois la dernière année avec unexamen clinique et de l'imagerie (scanner et IRM). 

Domaines/spécialités :
  • Cancers digestifs
    • Autres cancers digestifs
Pathologies :
  • Tumeur maligne de l'anus et du canal anal - Cim10 : C21
Liens externes :

Critères de population

Sexe : Homme et femme
Age minimum : 18 ans
Critères d’inclusion :
  1. Carcinome épidermoïdenal histologiquement prouvé
  2. Tumeurs localement avancées sans métastases
    1. Stade T3 ou T4
    2. Stade N1 (a,b ou c) - tout T (T1 et T4) 
  3. Âge ≥ 18 et ≤ 75 ans ou > 75 en cas de score G8 > 14 ou d'évaluation oncogériatrique favorable. 
  4. Tumeur mesurable à l'IRM
  5. Capable de recevoir une chimiothérapie et une radiothérapie
  6. Pas de comorbidité majeure pouvant empêcher l'administration du traitement
  7. Fonction hématologique adéquate : nombre absolu de neutrophiles ≥ 1500/mm3, nombre de plaquettes ≥ 100 000/mm3, Hb ≥ 9g/dL
  8. Fonction rénale adéquate : clairance de la créatinine (selon la formule MDRD) ≥ 60ml/min
  9. Fonction hépatique adéquate : ASAT et ALAT ≤ 2,5 x la limite supérieure de la normale et bilirubine totale ≤ 1,5 x la limite supérieure de la normale.
  10. Statut de performance de l'OMS < 2
  11. Signature du consentement éclairé
  12. Un test de grossesse négatif pour l'inclusion dans l'étude pour toutes les patientes en âge de procréer. En cas de "test de grossesse urinaire", il doit s'agir d'un test de grossesse hautement sensible, conformément aux recommandations de la CTFG concernant la gestion du risque de grossesse (Recommandations relatives à la contraception et aux tests de grossesse dans les essais cliniques)
  13. Patientes ménopausées depuis au moins un an ou chirurgicalement infertiles depuis au mois 6 semaines, ou contraception efficace pour les hommes (jusqu'à 6 mois après la fin des traitements expérimentaux) et les femmes en âge de procréer (jusqu'à 7,5 mois après la fin du traitement par cisplatine).
  14. Le patient doit être couvert par un régime de sécurité sociale française. 
Critères d’exclusion :
  1. Présence de métastases
  2. Stade T1N0 ou T2N0
  3. Antécédents de radiothérapie pelvienne
  4. Déficit complet ou partiel en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) (uracilémie ≥ 16 ng/mL)
  5. Sérologie VIH positive avec CD4 < 400/mm3
  6. Présence d'une neuropathie > grade 2 selon NCIC-CTC 4.0
  7. Contre-indication à la chimiothérapie et/ou à la radiothérapie
  8. Traitement concomitant avec des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP3A4
  9. Insuffisance cardiaque ou coronarienne symptomatique
  10. Infection active évolutive ou tout affection grave évolutive déséquilibrée au cours des 6 derniers mois
  11. Pas de contre-indication à l'imagerie IRM
  12. Autre cancer traité au cours des 3 dernières années, à l'exception du carcinome cervical in situ ou du carcinome basocellulaire/spinocellulaire ou de tout autre carcinome in situ considéré comme guéri.
  13. Femme qui allaite
  14. Personnes privées de liberté ou sous tutelle ou incapables de donner leur consentement. 
  15. Toute condition psychologique, familiale, sociologique ou géograpgique susceptible d'entravver le respect du protocole de l'étude ou du calendrier de suivi. 
  16. Vaccins vivants atténués dans les 4 semaines précédant la randomisation 
  17. En cas de problème d'audition
  18. En cas d'association avec la phénytoïne à visée prophylactique
  19. En cas de traitement récent ou concomitant à la brivudine. 

Centres d'investigation

En cours
Nom : GHRMSA
Ville : MULHOUSE (68)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné
En cours
Nom : CH d'Auxerre
Ville : AUXERRE (89)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné
En cours
Nom : Institut de Cancérologie de Lorraine - ICL
Ville : VANDOEUVRE-LES-NANCY (54)
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné
En cours
Nom : CHU de Reims
Ville : REIMS
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné
En cours
Nom : Institut Jean Godinot
Ville : REIMS
RESPONSABLE MÉDICAL
Aucun responsable médical renseigné
CONTACT TECHNIQUE
Aucun contact technique renseigné

Référentiels Oncologik

Aucun référentiel n'est lié à cet essai.